Poser le cadre.
C’est l’attribution de l’accompagnateur.
L’accompagné se glisse dans ce cadre pour sa sécurité et dès qu’il se sent en confiance, il y apporte son transfert d’affects habituels, ceux issus de ces relations précoces avec papa-maman, ensuite plus ou moins subtilisés. Ce sont ces glissades singulières qui font la danse avec l’accompagnateur, dont c’est le métier de les lui révéler. L’analyse du transfert a lieu. Avec ou sans la parole de l’accompagnateur. Surtout par la parole de l’accompagné.
Lorsque l’accompagné est en supervision, qu’il est lui-même accompagnateur, plutôt que d’y insérer ses affects dans tous les coins, ça peut lui prendre de vouloir retourner ce terrain de rivalité, d’Oedipe mal fermé, qu’est le cadre partagé, puisqu’il est dans ses attributions ! Il fusionne. Le cadre posé ne fait plus tiers comme initialement accordé pour permettre à l’accompagnateur ici de s’oublier lui-même.
Pour vous, accompagnateurs, un rappel des éléments du cadre, et puis, chacun le sien. Mais lorsque vous venez vous faire accompagner de moi, c’est mon cadre qui prime. Le vôtre prime et sécurise vos accompagnements à vous. Il exprime votre propre désir d’accompagner.
Votre désir d’être accompagné je l’accueille dans mon cadre en grand et en profondeur. Soyez heureux.
LES ÉLÉMENTS DU CADRE
Le cadre pratique
Le lieu et le rythme des séances
L’espace psychique alloué dans une fenêtre horaire
Le règlement des séances
Le cadre conceptuel
Les références théoriques et cliniques de l’accompagnateur
Le cadre professionnel
La communauté ou les communautés de référence et d’échange de pratiques
Le cadre intériorisé
La « assez bonne » sécurité ontologique de l’accompagnateur
La « assez bonne » métabolisation de sa formation
L’intervention subjective qui fait le lien
Avec ceci, vraiment vraiment, quels que soient les demandes et les tournants, vous serez un accompagnateur heureux, et ce sera de même pour l’accompagné, vous-même, les vôtres, tous ceux qui le veulent, vraiment vraiment, bien.
🙂