Elle se retrouve là, face à moi, pour la dernière séance et être en vacance de Noël.
Elle a décoré le sapin et choisit avec soin et légèreté quelques présents pour ceux qu’elle aime.
– Jamais cela ne m’aura été aussi simple ! – s’étonne et s’émerveille-t-elle.
Et elle résiste particulièrement aujourd’hui à plonger dans ses ancrages d’enfance ou à projeter ses envies. Des souvenirs de fête « compliquée » ? Des vœux engages pour l’année à venir ? Vous ne m’y prendrez pas cette fois-ci… – Semble-t-elle opposer.
Elle libère ainsi sa parole en supposée « libre association » mais un tantinet convenue pour être vraiment pulsionnelle.
Au terme du flot – de préparation essentiellement de son entretien d’évaluation par les autres Dirigeants Associés de son Cabinet -, alors qu’elle reprend respiration, je l’interromps en douceur :
– Me permettriez-vous de poser quelques mots parmi les vôtres et de dire ce qui me vient à l’esprit ?…
Connaissez-vous « Un Conte de Noël » de Charles Dickens ? Car en vous parlant d’esprit, la première libre association qui me vient est, d’en effet, faire venir auprès de vous les esprits des Noël passé, présent et futur ?
Et elle rit déjà de ses résistances d’adulte. Et la petite fille en elle semble sourire du cadeau. Et je crois bien que la femme en elle, qui se dessine libre et entière, jubile.