Qu’elle soit bonne, oui. Qu’elle vous donne de l’amour. Qu’elle fasse marrer vos enfants, qu’elle vous soit prolixe, que l’alcool coule à flot et le pinard aussi, dans des moments tempérés ou tempétueux, que vous trouviez un coin de soleil, que la pluie vous soit délicate et vos amis aussi, que nos vieux restent encore un peu jeunes, que le silence soit accueillant et le boucan fertile, que la musique adoucisse vos moeurs et les bouquins (Grand chasseur blanc le 9 Janvier Robert Laffont -pub-) vous fertilisent le coeur, que vos éclats soient de rire, que le temps passe avec une tranquille monotonie et des moments d’emphase, que vous restiez vous-mêmes et deveniez pourtant autres, que les petits oiseaux chantent et que vous les voyiez, que l’océan voyage avec vous dessus, que vous surfiez sur l’espoir, que vous ouvriez de jolies lettres avec des paillettes dedans et des mots chuchotés, que vous ne renonciez à rien, que vous soyiez dans tout, que vos foutus travers s’apaisent et que vous pardonniez à ceux que vous avez offensé, à ceux qui sont dans l’ombrage, que vous trouviez la lumière dans les courbes du néant, que Dieu existe et qu’il joue de la guitare, que l’histoire ne vous rattrape pas, que le ciel vous aspire et tourne autour de votre monde. Que je vous retrouve, tous, dans un an, à comptabiliser vos songes écoulés.